1. Pourquoi une chaire PEPITe aujourd’hui ?
La France et ses partenaires de l’Union européenne sont confrontés à une transformation profonde de leurs modèles productifs et à des besoins élevés d’investissement public et privé d’ici 2050. Deux chantiers majeurs déterminent les agendas politiques à l’horizon 2050 :
Ces deux grands enjeux ne peuvent être pensés séparément et doivent s’intégrer dans une approche géographique, concrétisée par des stratégies adaptées à la diversité des régions et des bassins d’emploi. La planification écologique et les politiques de revitalisation industrielle ne prendront sens qu’au travers d’une stratégie explicite de territorialisation, assise sur la mobilisation intensive des ressources locales et sur des politiques d’aménagement du territoire repensées. La chaire PEPITe entend faire de cette territorialisation l’axe central de ses travaux.
Un contexte d’urgence et d’opportunités
Un constat est aujourd’hui largement partagé : l’érosion continue de la base productive de l’économie française en a fragilisé les équilibres. Les effets d’entraînement de l’industrie sur les autres composantes de l’économie (recherche, services qualifiés, construction…) ont été affaiblis. Les déficits commerciaux se sont fortement creusés. De nombreux bassins industriels français ont connu un déclin marqué, entraînant dévitalisation économique, vagues de fermetures d’usines, pertes d’emplois manufacturiers et de savoir-faire, sous-investissement dans les capacités de production, déséquilibres territoriaux.
Au demeurant, quelques signaux positifs peuvent laisser espérer des inversions de tendances. Un renouveau productif est possible, adossé à des territoires mieux organisés, porté par des acteurs entrepreneuriaux motivés et des politiques publiques ambitieuses. De nombreux réseaux d’entreprises et clusters industriels maillent le territoire national. L’économie française s’appuie en outre sur des groupes industriels puissants jouant un rôle de premier plan mondial dans les énergies, la gestion des déchets, l’eau, la construction, les mobilités…
La transition écologique ouvre de nouvelles perspectives : développement des énergies renouvelables, innovations en matière de matériaux et de procédés, relocalisation d’activités plus durables. Elle peut devenir un levier majeur de revitalisation économique et sociale, à la condition d’être pensée et accompagnée en ce sens. L’empreinte environnementale française peut largement profiter de la relocalisation, sur le sol national, de certains segments des chaînes de valeur en valorisant des technologies peu émissives, les circuits courts et l’économie circulaire.
Un enjeu territorial majeur
Au regard tant des enjeux que des réponses à leur apporter, le déploiement des transitions ne peut être envisagé de manière uniforme. Chaque région, chaque territoire disposent de ressources spécifiques à faire valoir (compétences, matériaux, infrastructures, réseaux d’acteurs, savoir-faire industriels, capital social…) mais aussi de contraintes propres (foncier, gouvernance locale, vulnérabilité sociale…). Transition écologique et renouveau industriel reposent par conséquent sur des approches spatiales différenciées, prenant pleinement en compte les forces et fragilités locales.
Un besoin de connaissance et d’accompagnement des acteurs
Pour comprendre et accompagner au mieux ces transformations, il est nécessaire de :
La valeur ajoutée de la chaire PEPITe
La chaire PEPITe s’inscrit précisément dans cette ambition collective. Soutenue par l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts et hébergée à l’Institut Louis Bachelier, elle ambitionne de devenir un espace de réflexion, de recherche et d’action, en réunissant chercheurs, entreprises, collectivités et institutions autour d’un objectif commun : penser et accompagner la transformation écologique et industrielle des territoires.
Elle apporte une réponse originale par :


